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SECTEUR DE L'ISLE-ADAM

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Historique du 60e Régiment d'Infanterie

13e Division d'Infanterie

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                JOURNÉE DU 10 JUIN.

 

                    REPLI sur l'OISE. 

 

       L'ordre de reprendre le mouvement dans la nuit du 9 au 10 parvient au P.C./R.I.. à 20 heures. Il faut se replier sur l'Oise de L’Isle-Adam. Pour permettre aux hommes de se reposer un peu (depuis minuit ils ont fait plus de 40 Kms) et pour pouvoir utiliser si possible, pour le déplacement, les camionnettes du Régiment, l'heure de départ est fixée à minuit. Le convoi « hippo » est mis en route immédiatement.

 

                    Itinéraire : Méru, Amblainville, Nesles-la-Vallée, L'Isle-adam.

 

                 Ordre de marche : II/60 - C.D.A.C. - III/60.

 

                 Le mouvement se fera, si possible, par camionnettes, tout au moins pour une partie du trajet. Feront mouvement à pied sur tout le trajet, en plus des conducteurs de voiturettes, un gradé ou homme pour chacun des véhicules. Les officiers orienteurs seront désignés : pour la colonne à pied, par le Commandant Arnoux ; pour les élé­ments transportés en camionnettes, par chaque chef de Bataillon. Chaque colonne assurera sa D.C.A. La colonne à pied assurera la D.C.B.; les éléments transportés en autos au­ront des éléments armés de fusils-mitrailleurs, chargés d'assurer leur D.C.A. et leur défense rapprochée. La sécurité sera assurée par la S.E.M., dont un groupe sera affecté à la sécurité arrière de la colonne à pied.

 

                        La mission du Régiment, après l'arrivée à l'étape, est de défendre l'Oise et, éventuellement, d'assurer la défense du pont de chemin de fer de Mours à Persan. Les deux Bataillons seront accolés : II/60 au S.O.; III/60 au N.E. Les limites entre le 60ème et les Régiments voisins, ainsi que celles entre les Bataillons, seront précisées sur le terrain.

 

                 Dès 20 heures, ordre est donné au Commandant de la C.H.R. d'aller prendre liaison avec le T.C. auto, et d'amener tous les véhicules disponibles, pour transporter les hommes à l'étape. Il sera fait plusieurs voyages. Le Lieutenant Bourgeois part aussitôt. Il faut faire vite, car les autos sont loin : lisière Nord de la Forêt de Montmorency, à Chauvry. Il n'a que 7 camionnettes disponibles, dont une reste en panne en cours de route. Les routes sont à moitié embouteillées, et c'est seulement à Amblainville, au jour, que le Lieutenant Bourgeois rejoint le Régiment. Les hommes sont harassés, complètement épuisés. Il faut multiplier les pauses, et parfois il en est qui ne peuvent plus se relever. Les camionnettes sont heureusement une aide précieuse et un réconfort pour tous.

 

                       Le Lieutenant Bourgeois fait trois voyages. Pour gagner du temps et faciliter l'embarquement et la mise en route, il a organisé un circuit. Au cours d'un de ces voyages, il rencontre à Fosseuse, le Lieutenant Maquet avec ses hommes. Tous sont heureux de reprendre contact avec le 60ème et d'être embarqués, en camionnettes, pour rejoindre leur Bataillon. Une bonne partie de l'effectif venue du Coudray, par suite de l'encombrement des routes qui retarde énormément les camionnettes, fait presque toute l'étape à pied. Vers 10 heures, ce qui reste du Régiment est réuni près du carrefour de la Faisanderie, dans le bois de Cassan. Les hommes mangent et se reposent jusqu'à 18 heures. C'est le premier repos véritable depuis le 5 Juin matin.

 

                LA DÉFENSE DE L’OISE.

 

                       Après reconnaissances effectuées par les cadres dans l'après-midi du 10, les troupes montent en lignes à 18 heures sur la rive Sud de l'Oise.          Le Régiment n'a plus que deux Bataillons, constitués chacun à deux Compagnies de deux sections de F.V. et une Section de mitrailleuses réduite. Sa mission est de défendre l'Oise face à Champagne, en liaison à gauche avec le 8ème R.T.M. qui tient L'Isle-Adam, et à droite avec la 16ème D.I. La liaison avec le 8ème R.T.M. se fait à vue ; le Point d’Appui le plus à droite du 8ème R.T.M. se trouve dans une maison à 500 mètres environ de l'élément le plus à l'Ouest du 60ème. La liaison avec la 16ème D.I. se fait au lieu dit « le Kiosque ».

 

                 Le II/60 a ses deux Compagnies accolées : 7ème à droite qui tient une île au Sud-Ouest de Champagne. Sur la rive de l'Oise, son secteur déborde l'île à droite et à gauche. La 6ème Compagnie, à sa droite, s'étend jusqu'au petit chemin traversant le Ru du Bois, un peu au Nord de la côte 35.

 

                      Le III/60 tient un front d'environ 800 mètres sur l'Oise. Il assure la liaison avec la 16ème D.I.

 

                       Toutes les barques trouvées sur la rivière ont été ra­menées sur la rive Sud.

 

                       Le 60ème est appuyé par un groupement d'artillerie aux ordres du Colonel Schaeffer Commandant le 315ème Régiment d’Artillerie. Le P.C./R.I., installé d'abord au Sud-ouest et près de la Table de Cassan, se porte, à la nuit, au Château de Cassan, dans la maison du garde. La Section de mitrailleuses de 20 m/m assure la D.C.A. du P.C.

 

                       La nuit du 10 au 11 s'écoule sans incidents. Les hom­mes commencent à creuser leurs trous individuels, mais le travail est lent, car ils ne disposent que de peu d'outils de parc. Quelques ébauches de tranchées, trouvées dans le secteur, sont aménagées.

 

                JOURNÉE DU 11 JUIN.

 

           Le travail d'organisation continue. La matinée est mise à profit pour perfectionner l'organisation défensive des quartiers, des P.C., pour vérifier les liaisons entre les points d'appui ou avec les groupes d'artillerie.       Vers 10 heures, des éléments légers ennemis s'approchent de l'Oise et prennent le contact.

 

                   Vers 11h30, le Sous-lieutenant MarÉchal rejoint le 60ème avec une quinzaine d'hommes. N'ayant pas quitté la grand-route au Sud de Méru, il était arrivé le 10 au soir à Pontoise. Il en était parti dans la matinée du 11 pour rejoindre L’Isle-Adam. Durant toute la matinée, sur la route de Champagne à L’Isle-Adam, défilé ininterrompu de réfugiés, qui s'arrête vers midi. L'artillerie ennemie commence à entrer en action au début de l'après-midi. Les Allemands se renforcent au Nord de la voie ferrée, en particulier à l'Ouest de Champagne. Des tirs d'artillerie sont déclenchés sur eux.

 

                       Le 60ème reçoit l'ordre d'étendre son front et de tenir l'Oise jusqu'à la ligne côte 21- côte 40 (800 mètres S.O. de Mours). A la côte 40 (route de l'Isle-Adam à Mours) à 1 Km environ à l'Est de Le Kiosque, est prévu un détache­ment mixte de liaison. En raison de cette extension du front, une Compagnie du 21ème est mise à la disposition du 60ème pour être placée sur 1'Oise, à la droite du III/60. Tout le 21ème doit, d'ailleurs, après sa relève par une autre Division, passer à la droite du 60ème et tenir l'Oise jusqu'à Mours inclus. Pour des cau­ses ignorées, cette relève, prévue pour le 11 soir, est re­portée au 12 Juin.

 

                       Dès 16 heures, les Allemands commencent à bombarder violemment la rive Sud de l'Oise et l'Isle-Adam. Les liaisons sont précaires. Le téléphone est coupé fréquemment. Le terrain est très boisé ;  peu de vues des arrières ; vues peu étendues des lisières N.O. et Nord du Bois Cassan. De la Rive, Sud de l'Oise, vues sur les pentes au Nord de la rivière. Des abattis très nombreux, effectués sous la direction du Génie, sur tous les layons du bois, gênent considéra­blement les communications. Ils sont cause, en particulier, que la corvée de soupe de la 7ème Compagnie, partie le 11 à 21 heures, ne sera de retour que vers 5 heures du matin, le 12, et que la distribution devra se faire en rampant de trou à trou. Les abattis causent aussi de grandes difficultés pour les évacuations des blessés graves et pour le ravitaillement en munitions.

 

      Le Capitaine Caton qui, par miracle d'énergie, a réussi malgré l'état de son pied à faire la retraite jusqu’à l’Oise, a sa plaie infectée. Le Médecin-chef exige son évacuation 1e 1l soir. Il doit, à son très vif regret, quitter son Bataillon. Le Capitaine Barrat, puis après son évacuation 1e 12, le Capitaine Guedin le remplacent à la tête du III/60, et le Lieutenant Maquet qui, préalablement commandait la 5ème Compagnie dont la section restante a été affectée à la 6ème Compagnie la veille, prend le commandement d'une Compagnie de Fusiliers-Voltigeurs du III/60. 

 

                JOURNÉE DU 12 JUIN. 

 

                 Dans la nuit du 11 au 12, pas de tentative de franchissement de l'Oise par l'ennemi qui continue ses bombardements. Mais les Allemands se sont beaucoup renforcés sur les pentes Nord de la rivière d'où, au levé du jour, ils commencent à exécuter des tirs nourris d’armes automatiques et de « minen » sur les défenseurs de la rive opposée qui se sont enterrés de leur mieux. Les communications avec les premières lignes deviennent très difficiles.

 

                 Au cours de la matinée, de nombreux civils se trouvant dans le Bois Cassan, probablement des travailleurs aux abattis, hommes et femmes, sont pris de panique sous le bombardement ennemi, et poussent des cris et des clameurs qui menacent de jeter le désordre et le trouble dans la troupe. Ils sont emmenés au P.C./R.I. et, de là, conduits à l'arrière, à la Division, encadrés par quelques hommes armés, sous le commandement du S/Lieutenant Selignat.

 

                 Durant toute la journée, les tirs d'infanterie enne­mie se poursuivent, et les tirs d'artillerie, peu denses au début, s'intensifient progressivement. Ils visent, en particulier, les Points d’Appui de la rive Sud de l'Oise, la lisiè­re Nord du Bois Cassan et les P.C. Gênés par le réseau d'arbres de l'île, nos 75, qui répondent hardiment, tirent souvent court.         Un canon du groupe du 28ème R.A.D. faisant partie du groupement d'appui, est poussé en avant près du Bois « le Kiosque », et effectue des tirs à vue efficaces. Le Lieutenant de Fleurian, qui est avec cette pièce, voit fort bien, de là, les mouvements ennemis de l'autre côté, et signale les plus importants à son commandant de groupe qui les prend à partie.   Dans le courant de l'après-midi, toutes les liaisons par fil et sans fil sont rompues avec l'artillerie et les bataillons. Il ne reste plus que les coureurs.

 

                 Vers I5h30, la section du 8ème R.T.M. en liaison avec la 7ème Compagnie, fortement bombardée, se replie et disparaît dans les bois. D'après des renseignements parvenus au P.C., une contre-attaque aurait permis, peu après, de récupérer ses emplacements, mais le Commandant de la 7ème Compagnie, inquiet à juste titre pour sa gauche, oriente la sec­tion Perrot vers l'Ouest, avec mission de protéger le flanc découvert de la Compagnie.

 

                 Poussant devant eux des voitures de réfugiés parqués à l'Ouest de Champagne, les Allemands descendent dans l'après-midi, en formations denses, vers l'Oise. Pris à par­tie par nos mitrailleuses, ils arrivent néanmoins jusqu'à la voie ferrée sur laquelle des tirs denses d'artillerie sont demandés, mais ceux-ci sont effectués avec un fort retard, vu la difficulté des liaisons.        Le commandant du groupement d’artillerie d’appui est alors invité à effectuer systématiquement des tirs aussi nourris que possible, sur les points qui lui sont indiqués (voie ferrée principalement) et l'officier de liaison détaché au P.C./R.I. est remis à la disposition de son Régiment.

 

                    L'Isle-Adam est bombardé violemment tout l'après-midi. Divers éléments se trouvant dans cette localité se replient pendant que commence la relève par le 264ème R.I. (248ème D.I.).

 

                 Sans atteindre l'importance des pertes subies sur la Somme, les unités en ligne sont fortement éprouvées. L'artillerie ennemie cause de sérieux ravages dans les Points d’Appui. Le nombre des tués est relativement faible, mais celui des blessés est élevé. Il n'y a qu'un P.S. pour les deux Bataillons en ligne ; il se trouve au château des Forgets. Il est dirigé par le Médecin-Lieutenant Dupond assisté du Médecin-Lieutenant Lardin et du Médecin-Auxiliaire Magnoux, précédemment au I/60. Plusieurs officiers sont atteints, tous du II/60. Le Capitaine Barrat, les Lieutenants Ferry et Drilhon. Dans L’Isle-Adam, il y a plusieurs blessés qu'on évacue en barques. A travers les Bois, le transport des blessés est long et dangereux.

 

                    L'OISE EST FRANCHIE PAR LES PREMIERS ÉLÉMENTS ENNEMIS.

 

                 Malgré nos tirs, des fractions ennemies parviennent jusqu'à la rive droite de l'Oise et essaient, sans succès, de franchir la rivière devant le front du II/60 ; mais vers 16 heures, après avoir émis un rideau de fumée, l'ennemi, profitant du bombardement intense de L'Isle-Adam et ses abords, parvient à franchir l'Oise en aval du sous-secteur du 60ème, au moyen de bateaux pneumatiques. Il essaye, sans y parvenir, de s'emparer de l’île tenue par la 7ème Compagnie du 60ème. Les Points d’Appui occupant l'île ouvrent le feu sur les canots, mais ils sont assez loin, et il n'y en a qu'un de coulé. La S.M. du Lieutenant Ferry reçoit l'ordre de flanquer la gauche de la 7ème Compagnie.

 

                 Le P.C./R.I. n'est plus couvert sur sa gauche. Les obus tombent de plus en plus nombreux aux alentours, et les balles sillonnent ses abords. Le Colonel, coupé de ses éléments en ligne, n'ayant plus de liaison avec son artillerie, rend compte au Général Commandant la 13ème  D.I. qu'il porte son P.C. auprès de la Table de Cassan pour être à proximité des P.C. des Bataillons.

 

                 Vers I8h30, le Commandant du II/60 rend compte qu'il est de plus en plus inquiet pour son flanc gauche et qu'il a déjà mis un G.C. à la disposition du Bataillon du 8ème R.T.M. très en l'air en raison du franchissement de l'Oise par des éléments ennemis. Peu après, l'attaque se précise. Le II/60 signale que des Allemands, appuyés de « minen », formant une ligne de la rivière jusqu'au bois, progressent en tirailleurs à travers les hautes herbes vers sa gauche, qu'ils arrosent de leurs mitraillettes. Toute la section Perrot fait face à l'assaillant. Une haie perpendiculaire au cours de l'Oise permet un camouflage approximatif. La mitrailleuse de la berge, qui flanquait le Bataillon à l'Est, est amenée face à l'Ouest. Pris à partie par nos armes automatiques, l'ennemi est arrêté à environ 200 mètres de notre ligne. Le Colonel n'a aucun élément en réserve, et ne peut renforcer sa gauche. Il rend compte de la situation au Général Commandant la D.I. Les mitrailleuses du groupe du Lieu­tenant Ferry sont enrayées et ne peuvent plus servir.

 

                 Le bombardement continue, intense, sur le Bois de Cassan et l'artillerie située plus au Sud. Dans la nuit qui tombe, les Allemands, à notre gauche, semblent remonter en direction des bois, pour s'arrêter peu après. A ce moment, notre artillerie, muette depuis longtemps, envoie quelques salves sur la Rive Sud de l'Oise où l'ennemi a pris pied.

 

                 Cette attaque allemande a coûté au II/60 quelques tués et plusieurs blessés. Les hommes venus du C.I.D. se sont montrés, sur l'Oise, des combattants énergiques.

 

                REPLI SUR ENGHIEN.

 

                 Vers 22 heures, le Colonel reçoit, du Général Commandant la Division, l'ordre de replier son régiment sur Enghien par Nerville, Domont, Montmorency. Cet ordre est transmis aussitôt, mais il parvient aux éléments au contact avec un fort retard.

 

                        Le III/60, qui n'a souffert que de bombardements et n’a pas eu à repousser d'attaque ennemie, se replie sans difficultés.

 

                 Au II/60, il faut d'abord assurer le décrochage des éléments occupant l'île située au Sud-Ouest. de Champagne. Ces éléments ayant passé en barques sur la rive Sud de l'Oise, se replient en direction du P.C. de Bataillon. Le sous-officier adjoint du chef de section dit, à son passage, au Lieutenant Perrot, qu'il ne reste plus personne derrière lui. C'était inexact. II restait quelques hommes non prévenus du repli, dont un dut passer le bras de l'Oise à la nage pour chercher une barque, afin de ramener ses camarades sur la rive sud. Ces hommes franchissent l'Oise vers minuit, alors que la section Perrot s'apprête à décrocher. Les Allemands lancent à ce moment une fusée éclairante qui illumine les abords de l'Oise. S'avançant hors du bois, ils recommencent à mitrailler et menacent de couper la retraite des derniers éléments. Le Lieutenant Perrot, avec les sergents Pasco et Bontrond, mettent un fusil-mitrailleur en batterie et restent en position environ une demi-heure pour couvrir le repli de sa section. Quand ils décrochent (il est plus de minuit), ils ne trouvent plus personne du 60ème.

 

                JOURNÉE DU 13 JUIN.

 

                 Ils errent péniblement pendant deux heures à travers les abattis qui ont si malencontreusement obstrué les layons. Vers 3 heures, ils parviennent à la lisière de l'Isle-Adam et se joignent à un groupe du 8ème R.T.M. qui tenait encore une barricade. Ils se replient peu après avec lui, quand cet élément en reçoit l'ordre vers 4h30. Pendant ce temps, le Régiment a fait mouvement sous des tirs de harcèlement, particulièrement violents aux carrefours. De nombreux obus éclatent à proximité de la colonne, mais ne causent pas de pertes.

 

                  Les premiers éléments du 60ème arrivent à Enghien vers 8 heures, et les derniers vers 16 heures. Le groupement placé sous les ordres du Colonel Commandant le 60ème  (21ème et 60ème) s'installe dans le sous-secteur qui lui est fixé par l'ordre d'opérations N° 17 (1.450/3 S) de la 13ème D.I. pour faire face aux éléments légers ennemis qui pourraient venir au contact dans la journée. Une seule auto-mitrailleuse se présente au poste de D.C.B. de l'Adjudant Girod. Le Caporal-Chef Mouysset, de la 1ère Compagnie, est blessé légèrement. Pas d'autres manifestations de l'activité ennemie.

 

                 Aide est apportée à Enghien que le Maire, M. Patenotre avait quittée, pour l'alimentation de la population. Des boulangers du régiment fabriquent du pain pour les civils.

 

                 Le Lieutenant Maquet remplace le Capitaine Barrat, blessé et évacué la veille, au commandement de la 6ème Cie qui groupe les éléments de la 6ème et de la 5ème.

 

                 Un premier ordre reçu dans l'après-midi (ordre général N° 18) prescrit qu'en cas de repli, sous la pression ennemie ou sur ordre, le mouvement se ferait par Epinay-sur-Seine sur Ville-d'Avray. L'Adjudant Tarride, de la S.E.M., est immédiatement envoyé prévenir le Lieutenant Richardot, Commandant le T.C. auto.Le Lieutenant Bourgeois, Commandant la C.H.R., a rejoint, non sans difficultés, Enghien avec ses voitures, et les hommes peuvent manger convenablement.

 

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